28 août : Les ministres passent… et l’Ecole ?

Le changement de ministre de l’Education, une semaine avant la rentrée, était plutôt inattendu. La surprise passée, souhaitons que cela n’ait pas un effet déstabilisant. Nous savons que le monde éducatif souffre très peu l’inconstance et l’instabilité.

L’absence de lien particulier avec Benoît Hamon et sa brève occupation de la « maison Education » nous interdisent d’émettre un quelconque jugement à son sujet.

Nous saluons l’arrivée d’une femme au poste de ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur, cela n’est pas anodin. Nous saluons également, Najat Vallaud-Belkacem, qui sur d’autres dossiers, le dernier en date étant la loi pour l’égalité entre les hommes et les femmes, a fait ses preuves.

Pour autant, nos interrogations sont nombreuses, au-delà de sa personne et de sa personnalité :

–        L’Education est-elle encore une priorité dans notre pays ? La marque du « tout économique » devient écrasante.

–        La refondation de l’Ecole a-t-elle encore une âme ? Les personnels semblent ne plus trop y croire. Des signaux positifs doivent absolument leur être adressés, de toute urgence.

–        Les relations entre l’Etat et les établissements sous contrat sont depuis le début du quinquennat apaisées et nous en sommes heureux. Toutefois, elles ne peuvent reposer uniquement sur un subtil jeu d’équilibre. Le Contrat doit évoluer et en premier lieu être assumé avec exigence. L’Etat par la voix du Ministère y est-il prêt ?